« Il faut prolonger l’aide d’urgence prévue dans l’Accord sur la relance sécuritaire pour le transport collectif », réclame de nombreux groupes à la ministre des Finances du Canada

Communiqué de presse

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« Il faut prolonger l’aide d’urgence prévue dans l’Accord sur la relance sécuritaire pour le transport collectif », réclame de nombreux groupes à la ministre des Finances du Canada

Ottawa, 14 avril 2021 – Soixante (60) organisations ont signé une lettre interpellant la ministre des Finances, Chrystia Freeland, afin de l’inviter à prolonger le financement d’urgence dédié aux opérations des services de transport collectif dans le prochain budget du gouvernement fédéral.

La liste de signataires est composée de grands syndicats représentant des centaines de milliers de travailleurs, des groupes environnementaux comme la Fondation David Suzuki, des groupes d’usagers du transport collectif comme Trajectoire Québec et des organisations nationales de lutte contre la pauvreté. Le large éventail de groupes démontre le rôle primordial que joue le transport collectif dans la vie des gens et auprès de nos communautés.

Le 19 avril prochain, le gouvernement publiera son premier budget en deux ans et il comprendra assurément des dépenses considérables dédiées à la reprise économique. La majorité des Canadiens croient que le transport en commun devrait être un élément clé de cette reprise. Un sondage de Probe Research a révélé qu’une écrasante majorité de citoyens, 78%, appuie un financement d’urgence pour le transport collectif.

« Nous avons été encouragés par l'annonce de sommes historiques dédiées à la construction de projets de transport en commun par le gouvernement. Cependant, à l’approche du budget, nous devons souligner que les projets d’infrastructure à eux seuls ne garantiront pas un avenir sécuritaire, abordable et fiable pour le transport collectif suite à la pandémie. Nos réseaux de transport en commun ont également besoin du soutien du gouvernement du Canada pour couvrir les frais d’exploitation et les frais liés à la pandémie, comme l’entretien et la désinfection des autobus » déclare Sarah V. Doyon, directrice générale de Trajectoire Québec.

Le gouvernement a annoncé plus tôt cette année un investissement de 14,9 milliards de dollars sur huit ans comprenant un nouveau fonds permanent dédié au transport en commun. Cet argent est le bienvenu, mais il est consacré à des projets d’infrastructures, laissant un déficit important dans les coffres dédiés aux exploitations. La soixantaine d’organisations signataires prévient que cela entraînera des réductions massives de services et des pertes d’emplois qui auront assurément des impacts négatifs sur nos communautés et l’économie. Soutenir et développer les services de transport en commun existant sont également des éléments nécessaires de notre réponse à la crise climatique. 

« Si les organismes publics de transport en commun ne reçoivent pas de soutien financier pour leurs besoins opérationnels, nous serons tous affectés par la diminution de services, l’augmentation de la congestion routière et par la pollution atmosphérique liée à l’utilisation de l’autosolo », a déclaré John Di Nino, président du Syndicat uni du Transport (SUT Canada). « Les services de transport adapté seront aussi affectés si l’aide fédérale n’est pas renouvelée, sans compter les effets dévastateurs que cela aura sur notre système de santé qui compte sur de nombreux travailleurs qui dépendent du transport collectif.»

La lettre envoyée à la ministre des Finances et la liste des signataires est disponible ici.