L'amélioration des services de transport collectif est revenu dans l’actualité durant la campagne électorale de l’automne dernier. Au-delà des propositions des partis politiques, ce sont surtout les citoyens qui ont ramené dans le débat la nécessité d’améliorer les services de transport collectif et un consensus s’est formé sur le besoin d’une tarification sociale permettant un accès à tous et toutes au transport en commun et en particulier pour les plus vulnérables de notre société.

Alors que demander en 2019 ? De poursuivre le travail afin que la population ait accès à des solutions de mobilité durable lui permettant d’avoir de véritables choix par rapport à l’auto-solo.

Première pièce du casse-tête : le gouvernement du Québec vient d’annoncer la poursuite de la mise en oeuvre de la politique de mobilité durable 2030 avec des cibles ambitieuses qui nous permettra de réduire nos émissions de gaz à effets de serre et améliorera la qualité de vie des familles en diminuant le temps consacré aux déplacements quotidiens. La trajectoire à suivre est tracée.

Deuxième pièce du casse-tête : les autorités qui gère le transport collectif à Montréal et à Québec ont débuté des consultations sur leur plan stratégique de développement du réseau de transport. C’est maintenant à la population de s’exprimer en participant en grands nombres à ces consultations.

Troisième pièce du casse-tête : le gouvernement du Québec a autorisé les grands projets en donnant le feu vert à la ligne bleue du métro et au réseau structurant de Québec. Les travaux de construction du REM sont débutés. Les études sur les projets de lignes rose, jaune, orange, de tramway, de SLR s’amorcent. Ça bouge du côté des grands projets.

Quatrième et dernière pièce du casse-tête : que chaque citoyen fasse sa part comme ils le font de plus en plus dans le recyclage des déchets domestiques. Ce sont d’abord nos choix individuels qui dictent les choix collectifs. Comme les citoyens du Québec l’ont clairement montré en octobre, exigeons de nos élus de nous donner les moyens de transport pour faire les bons choix individuels. Si ce n’est pas une priorité pour nous, ça ne le sera jamais pour nos décideurs.

Pour ce faire, la population doit demander des solutions à court terme aux transporteurs, aux villes, aux entreprises mais aussi que les citoyens pourraient eux-mêmes mettre en œuvre. Citons quelques exemples : plus de bus express en voies réservées, plus de covoiturage, plus de taxis collectifs sur demande, plus de télétravail, plus d’horaires flexibles. Plusieurs terrains vacants pourraient être utilisés comme stationnements incitatifs avec navettes vers stations et gares du réseau de transport collectif. Les accotements des autoroutes devraient tous être transformés en voies réservées pour bus, taxis et covoiturage. Etc.

Vous connaissez vos villes et vos quartiers. Proposez des solutions à court terme qui vous permettront de changer vos habitudes de déplacements en choisissant le bon mode de transport au bon moment selon vos besoins individuels et nos besoins collectifs. C’est ainsi que nous pourrons améliorer rapidement le quotidien des navetteurs que nous sommes tous et toutes.

 

François Pepin

Président du conseil

Trajectoire Québec

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