Transport interurbain de passagers

Montréal, le 20 janvier 2006

L’association Transport 2000 Québec s’inquiète des perspectives fédérales en matière de transport en commun, à la lumière de la campagne électorale actuelle, notamment en ce qui concerne l’avenir du réseau de Via Rail et de son développement, l’implantation d’un train à haute vitesse Québec-Windsor, l’aide à l’intégration des modes et leur accessibilité, etc.

Au-delà de certains engagements ponctuels tels que la déductibilité des cartes mensuelles de transport (Parti conservateur) et le maintien des engagements budgétaires pour l’aide aux infrastructures de transport en commun dans les municipalités participantes d’ici à 2007 (Nouveau Parti démocratique, Parti libéral), rien n’a été proposé pour le transport ferroviaire interurbain ou le transport par autobus dans les communautés isolées par exemple. Libéraux et conservateurs sont engagés dans la voie du désengagement de l’État, de la déréglementation voire la libéralisation complète des services. Du côté du Bloc québécois, si celui-ci a déjà appuyé l’avènement d’un train à grande vitesse, le parti est resté muet sur cette question tout au long de la campagne. Enfin, seul le Parti vert a proposé d’investir massivement dans le transport en commun, mais la proposition reste plutôt floue.

Dans le cas de Via Rail, c’est le Québec et la Région métropolitaine de Montréal ainsi que les régions éloignées (Abitibi, Gaspésie, Saguenay-Lac-Saint-Jean) qui auraient le plus à perdre du démantèlement de Via. En effet, le siège social de la société de la Couronne est dans la métropole québécoise, laquelle demeure la tête de pont véritable du réseau, sans compter les installations d’entretien du matériel. Et les velléités du Parti conservateur de retirer complètement Ottawa de ce programme ne sont certainement pas de bon augure selon Transport 2000.