Contenu du communiqué

Québec, le 25 octobre 2023 – L’Alliance TRANSIT, qui rassemble plus de soixante organismes de la société civile, a tenu ce matin une conférence de presse transpartisane avec le Parti libéral du Québec, Québec solidaire et le Parti Québécois à l’Assemblée nationale, afin de dénoncer que le gouvernement du Québec prévoit cinq ans de stagnation pour le transport collectif. La proposition du gouvernement ne prévoit aucune croissance de l’offre de service pour les cinq prochaines années, en contradiction directe avec plusieurs engagements gouvernementaux.

Dans son Plan pour une économie verte 2030, le gouvernement Legault s’était engagé à développer l’offre de services en transport en commun et s’était engagé à ce que « le développement des transports collectifs [puisse] compter sur un financement conséquent ». C’est également le cas du plan d’action 2018-2023 de la Politique de mobilité durable 2030, qui inclut une cible de croissance annuelle de 5%.

« Le gouvernement doit arrêter de se contredire. Plusieurs fois, il s’est engagé à améliorer l’offre de transports collectifs. Or, si les propositions financières faites récemment aux sociétés de transports en commun devaient se concrétiser, cela signifierait que le gouvernement briserait outrageusement  ses propres  engagements. Avec une telle offre, on  condamnerait les sociétés de transport à réduire les services plutôt que de les améliorer. », déclarent les membres du comité directeur de l’Alliance TRANSIT.

Un impact désastreux sur les services de transport en commun

L’Alliance TRANSIT craint qu’avec l’offre gouvernementale actuellement sur la table, les sociétés de transports soient contraintes de réduire les services, nuisant à l’attractivité du transport en commun partout au Québec. Une diminution de l’offre de service de transport collectif résulte inévitablement en une diminution de l’achalandage. Il est essentiel d’éviter ce cercle vicieux!

« L’offre actuelle nous fait craindre des coupures de services importantes, alors que les tarifs, eux, ne cessent d’augmenter! Si Québec ne bonifie pas son offre, ce seront les usagers et usagères qui en paieront les frais. », affirme Sarah V. Doyon.

Une cible de croissance annuelle ambitieuse réclamée

Dans le contexte où le gouvernement se dit ouvert à négocier, l’Alliance insiste sur le besoin, pour le gouvernement, d’aligner ses actes avec ses discours, et de se donner les moyens de nos ambitions afin de véritablement orienter le Québec vers une mobilité durable, et ce dans toutes les régions. L’Alliance TRANSIT réclame de faire preuve d’ambition en faisant passer de 5% à 7% la cible de croissance annuelle de l’offre de service et d’inscrire cette cible dans le prochain plan d’action  de la Politique de mobilité durable 2030, qui doit être adopté d’ici le printemps prochain comme l’affirmait la ministre des Transports et de la Mobilité durable au Forum de la PMD. 

Pour l’Alliance TRANSIT, il est nécessaire de sortir les sociétés de transport du modèle de financement actuel qui les maintient dans un déficit structurel. « Pour mettre fin aux deux poids, deux mesures, il faut attribuer au transport collectif un financement des opérations qui soit dédié, suffisant et prévisible. Mais surtout, il faut que ces fonds soient cohérents avec nos engagements de croissance de l’offre de service », affirme Christian Savard, directeur général de Vivre en Ville.

À propos de TRANSIT

La mission de TRANSIT est de favoriser le développement et l’amélioration des services de transports collectifs au Québec, en s’assurant qu’ils reçoivent le financement nécessaire pour permettre au plus grand nombre possible de citoyens et de citoyennes d’en bénéficier. Depuis sa création en août 2011, TRANSIT publie des rapports d’analyse et fait état de plusieurs recommandations pour pallier la crise des transports et aider le gouvernement et les organisations de transports collectifs à atteindre leurs objectifs d’achalandage d’ici 2030.

L’Alliance TRANSIT regroupe une soixantaine d’organisations de divers domaines. Accès transports viables, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, Équiterre, la Fondation David Suzuki, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec, Trajectoire Québec, Vivre en Ville et l’experte en transports Florence Junca Adenot forment le comité directeur.

Renseignements

Alexander Walsh

COPTICOM, Stratégies et relations publiques

514-601-2073

awalsh@copticom.ca