Québec, 25 mars 2025 – En cette journée mondiale du transport en commun, le transport collectif est malheureusement encore une fois relayé au second plan dans le budget du gouvernement du Québec. En pleine crise économique, il est décevant et incompréhensible que le transport collectif ne soit pas utilisé comme levier afin d’accentuer l’effort de guerre pour faire face aux tarifs américains, et ce, malgré l’ouverture du premier ministre François Legault de financer des projets d’infrastructure en transport collectif. C’est une occasion ratée par le gouvernement du Québec.
Malgré le fait que l’état des infrastructures routières et de transports collectifs soit dans un état similaire, avec environ 40% d’entre elles en mauvais ou très mauvais état, le gouvernement du Québec a décidé d’investir 10 fois plus dans l’entretien des routes, avec 30 milliards prévus, que dans l’entretien des réseaux de transports collectifs, avec seulement 3 milliards prévus. Le fait qu’il n’y a pas de plan ni d’études en cours pour remplacer les trains MR-73 du métro de Montréal, le deuxième plus vieux métro au monde, en est une bonne démonstration.
« Le gouvernement du Québec cherche toujours à rattraper son retard avec l’Ontario, mais ce budget va au contraire accentuer cet écart en notre défaveur. Alors que l’Ontario investit 70% de son budget de transport en transport collectif, le Québec est à l’opposé en investissant 70% dans le réseau routier contre seulement 30% en transport collectif. » Affirme Philippe Jacques, co-directeur général et porte-parole de Trajectoire Québec.
Un gouvernement qui n’est pas à l’écoute de sa population
En rappel, 8 Québécois sur 10 souhaitent que l’offre de transport collectif soit bonifiée selon un récent sondage Léger. Pas plus tard que la semaine dernière, la Coalition avenir Québec s’était également engagée lors de l’élection partielle de Terrebonne à rééquilibrer les investissements en transport à 50-50 entre le transport routier et le transport collectif et de faire croître l’offre de transport collectif de 5% par année. Or, ce budget fait fit des demandes des Québécois.e.s et de ces promesses.
Le seul élément positif de ce budget est la nouvelle taxe qui sera perçue pour les propriétaires de véhicules électriques qui viendront compenser en partie les pertes financières liées aux baisses de revenus provenant de la taxe sur l’essence. Cette taxe ne sera cependant pas suffisante pour compenser le manque à gagner pour financer les projets de transport collectif, d’autant plus que le gouvernement a décidé de se priver de revenus en augmentant le plancher admissible pour payer une taxe sur les véhicules de luxe.
Finalement, nous ne pouvons passer sous silence les décisions de mettre un terme aux crédits d’impôt offerts aux entreprises pour encourager leurs employé.e.s à utiliser les transports collectifs ainsi que de financer les projets structurants de transport collectif du sud-ouest de Montréal et dans l’axe du boulevard Saint-Martin de Laval. Ces décisions nous confirment que la priorité du gouvernement du Québec demeure encore et toujours le transport routier au détriment du transport collectif.
À propos de Trajectoire Québec
Trajectoire Québec est une association qui intervient dans la représentation des citoyens et la promotion de leurs intérêts en matière de transports collectifs partout au Québec. L’association soutient l’accès à des services de mobilité abordables, sécuritaires et de qualité, en plus de rassembler et de mobiliser citoyens, associations et corporations grâce à son expertise en mobilité citoyenne. L’association agit par des représentations, mobilisations, des interventions médiatiques et par la remise annuelle des Prix Guy-Chartrand.
Renseignements
Philippe Jacques
Co-directeur général et porte-parole
Trajectoire Québec
514 777-6187